Plan d'étude d'une fonction
Introduction
Ce cours présente la liste des étapes à suivre pour étudier une fonction et tracer sa courbe représentative,
ainsi que les applications qui en découlent naturellement.
Chaque chapitre est illustré par des exemples et des exercices traitant ponctuellement des notions étudiées.
Chacun des points mentionnés ici est souvent repris plus en détail dans les documents WIMS du
même nom, lorsqu'ils existent, auxquels nous renvoyons souvent.
La très grande majorité des notions abordées ici relève des connaissances demandées au niveau lycée. D'autres (qui seront précisées) se situent
davantage au niveau L1. Mais les points abordés sont aisément compréhensibles par tous ceux qui veulent s'intéresser au sujet !
Ce cours est un complément au cours sur les fonctions 
Fonctions, applications
auquel on pourra très utilement se référer.
Sommaire.
- Généralités.
 
- Limites.
 
- Continuité.
 
- Comportement à l'infini.
 
-  Dérivation.
 
-  Concavité, points d'inflexion.
 
- Représentation de la courbe.
 
 
  
  
Ensemble de définition
 Définitions, rappels.
- Étant donnés deux ensembles 
 et 
, on définit une
fonction 
 de 
 dans 
 si à chaque élément 
 de 
 est associé au plus un
élément de 
 (que l'on notera 
 s'il existe), appelé image
de 
 par 
.
 
- On appelle ensemble de définition de 
 l'ensemble des
 de E qui ont une image 
 dans 
. Dans le cas des fonctions de variable réelle, cet ensemble est un intervalle ou une réunion d'intervalles réels .
Dans ce cas, on dit que 
 est
l'antécédent de 
.
L'ensemble de départ est donc une partie de 
, souvent notée 
.
 
- On parle d'application de 
 dans l'ensemble 
, lorsque l'ensemble
de définition de 
 est 
 tout entier. 
Avec ces définitions, 
 est une fonction
de 
 dans 
 et une application de 
 dans 
. 
 
Outre l'écriture d'une fonction avec une expression mathématique explicite, on peut aussi définir des fonctions
par un diagramme sagittal, un tableau, ou une représentation graphique.
Voir, pour des exemples, le Doc Wims sur 
Fonctions, applications
.
 Exemples.
- Voir ces cas simples et les exemples associés.
Ensembles de définition
 
-  
 ou 
définie par 
 
- 
 
-  
  
 
Quelques résultats connus.
 - Les fonctions polynômes de 
dans 
, les fonctions sinus, cosinus, exponentielles sont définies sur 
.
La fonction 
 est définie sur 
.
 - Les dénominateurs ne peuvent pas s'annuler. Si 
 est un quotient, 
,
alors 
 doit être non nul
et il faut exclure de 
 toutes les valeurs annulant 
.
Si 
, alors 
. Si 
,
alors 
.  - Ce qui se trouve sous une racine carrée doit
être positif ou nul. Écrire 
suppose 
 positif ou nul, et il faut exclure de 
 les valeurs de 
 pour lesquelles
 est strictement négatif.
Si 
, alors 
.
  - On ne peut écrire le logarithme
que d'une quantité strictement positive. 
 suppose 
 strictement positif, et il faut exclure de 
 les valeurs de 
pour lesquelles 
 est négatif ou nul. Si 
 alors 
  - Si l'on compose deux fonctions 
 et 
 avec 
(Voir le cours
ici
), alors l'ensemble de départ
de 
 n'est pas obligatoirement celui de la première fonction 
.
Il faut chercher les éléments de l'ensemble de départ qui sont dans 
 et
dont les images 
 appartiennent à 
.
 
Remarque : Si l'on prend la restriction
(définition d'une restriction 
ici
)
d'une fonction 
 de 
 dans 
 à son ensemble de définition 
,
alors on crée une application que l'on peut noter 
 de 
 dans 
.
On trouvera des exercices sur la page suivante
  
  
Exercices
Exercices sur le chapitre précédent.
-  
Recherche d'ensembles de définition simples
 
 
- 
Associer une fonction et son ensemble de définition
 
- 
Recherche de l'ensemble de départ
 
 
 
 Exercice. 
Sur quelles parties de 
 les deux termes
 
 et 
 sont-ils définis ? On définit alors les deux fonctions 
et 
, quel est l'ensemble de définition de la composée de 
par 
 (
suivie de 
) ?
  
    Solution.	 -   est défini sur . La fonction  est définie sur .
 	-   
	Il faut déjà que . De plus  doit être dans , et doit donc être strictement positif.	Il faut donc (tableau de signes ou théorème sur le signe du trinôme) que  soit à l'extérieur de  
	En regroupant les deux résultats, on arrive à :	
  
 
  
  
Ensemble d'étude
L'ensemble de définition étant trouvé, on peut (on doit) tenir
compte d'éventuelles particularités algébriques de la fonction
pour ne l'étudier que sur une partie de l'ensemble de définition,
que l'on appellera  ensemble d'étude.
On étudie pour cela les propriétés éventuelles de parité et de périodicité de la fonction,
qui vont restreindre cet ensemble de définition.
Soit 
 une fonction de 
 dans 
, et 
 sa représentation graphique
dans un repère 
.
 Définitions.
- 
On dit qu'une fonction 
 est  paire si :
- 
son ensemble de définition 
 est centré en 0.
 
- 
 
  
    Solution.	Dans ce cas, sa représentation graphique est symétrique par rapport à l'axe des ordonnées. On limitera donc l'étude de 	à la partie positive (ou négative) de l'ensemble de départ. Le tracé complet de  s'obtient en en construisant le symétrique de la partie	tracée par rapport à l'axe des ordonnées (symétrie axiale). 
	 
 
- On dit qu'une fonction 
 est  impaire si :
- 
son ensemble de définition 
 est centré en 0.
 
- 
 
  
    Solution.	Dans ce cas, sa représentation graphique est symétrique par rapport au point , origine des axes. On limitera l'étude de 	à la partie positive (ou négative) de l'ensemble de départ. Le tracé complet de  s'obtient en en construisant le symétrique de la partie	tracée par rapport au point  (symétrie centrale). 
 
 
- Une fonction 
 définie sur 
 est  périodique de
période 
 ou 
-périodique 
si 
 est un réel strictement positif, tel que :
.
On note parfois 
 le plus petit réel strictement positif pour lequel
 est 
-périodique.
  
    Solution.	Pour tracer la courbe représentative, on étudie la fonction  sur un intervalle de longueur  judicieusement choisi.	La représentation graphique sur  s'obtient alors en traçant la courbe sur cet intervalle de longueur , puis en lui appliquant des translations successives horizontales de vecteurs . 
 
 

Les trois fonctions, dont les représentations graphiques sont ci-dessus, sont définies sur 
.
La première est paire, la seconde impaire et la troisième est périodique de période 5/2, à étudier donc
 sur 
 par exemple. Elle est d'ailleurs également paire. 
Exercices.
- Chercher parmi les fonctions ci-dessous, celles qui sont paires, impaires ou ni l'un ni l'autre.
 
.
  
    Solution.	 et  sont impaires,  et  sont paires,  n'est ni paire ni impaire.	
 
- La somme de deux fonctions paires est-elle paire ? Leur produit ? Même question si elles sont impaires.
  
    
Solution.	Revenir aux définitions. La somme et le produit de deux fonctions paires sont pairs.	La somme de deux fonctions impaires est impaire, le produit de deux fonctions impaires est pair.	
 
- Donner la plus petite période des deux fonctions suivantes : 
.
  
    
Solution.	- 	On cherche donc  tel que pour tout  réel : 
	 
	En menant les deux calculs, on arrive à :
	 ou 
	La seconde égalité ne conduit à rien, le membre de gauche étant constant et celui de droite variable.
	La première donne la plus petite période strictement positive pour , soit :  	-  . On est ramené à chercher la plus petite période de .	On arrive facilement à .
 
	 
 - 
 est une fonction définie sur 
, périodique admettant 12 et 13 pour périodes.
Montrer qu'elle est aussi périodique de période 1.
  
    
Solution.	En utilisant le fait que  est 12-périodique, on écrit :
	Pour tout  réel, .
	Mais  est aussi 13-pérodique, donc . D'où le résultat en combinant les deux écritures :
	 et ainsi  est 1-périodique.	
 
- Montrer qu'une fonction à la fois croissante et T-périodique est constante (plus difficile).
 Indication :
on prendra 
 et 
 réels quelconque, et 
 dans 
 tel que : 
 ).
  
    Solution.	Soit  et  réels quelconques. Il existe  dans  tel que : .  étant T- périodique	.	En utilisant le fait que  est croissante, il vient :
 , 
	c'est-à-dire .	Donc  et  est constante.	
 
 
  
  
Limites 
Lorsqu'on trace la courbe représentative d'une fonction avec une calculatrice graphique,
on voit vite que, si 
 prend de grandes valeurs, les comportements graphiques peuvent être très différents.
Voir ces 
  
    exemples, 
Faites des essais avec les fonctions suivantes pour visualiser d'autres comportements :
 
 ;
 ; 
 et 
 Définitions.
Soit 
 une fonction définie sur un intervalle [
[ de 
 (
 réel quelconque).
- On dit qu'une fonction 
 tend vers un réel 
 lorsque 
 tend
vers 
 si 
 est aussi proche de 
 que l'on veut,
dès lors que 
 est suffisamment grand.
Ceci se note : 
 - On dit qu'une fonction 
 tend vers 
 (resp. 
) lorsque 
 tend vers 
 si,
 étant un réel quelconque que l'on se donne, il existe un réel 
 tel que pour toutes les
 valeurs de 
 de 
 supérieures à 
, 
 est supérieur (resp. inférieur) à 
.
Ceci se note :
(resp. 
) 
 
- Les écritures de ces deux définitions avec des quantificateurs sont données en bas de cette page.
 
 
 
 Si 
 alors, géométriquement parlant, cela signifie que, pour des valeurs de 
 supérieures à 
, les points 
sont dans la bande horizontale 
, quelque soit le réel positif 
.
 
Exercices. 
- 
Limites simples
 
- 
Limites de fractions rationnelles
 
 
  
     		- On notera la parenté claire de ces définitions de limite, avec celles qui ont été données pour les limites des suites.
 	- On peut aussi formuler cette première définition de la façon suivante :
	• [ est aussi proche de  que l'on veut], peut s'écrire :	pour tout  strictement positif, . 
	•[ est suffisamment grand], peut s'écrire : il existe un réel , tel que si .
	En recollant les deux parties, on arrive à la définition formelle	de l'existence d'une limite  en  :	Pour tout  strictement positif, il existe un réel , tel que si , . 
 	- La réécriture de la seconde définition, en suivant les mêmes principes, conduit à la définition formelle de 	qui s'écrit, avec des quantificateurs :	
	 
	 
  
     	Montrons, en utilisant la définition formelle  de la page précédente, que la fonction définie sur  par 	tend vers , si  tend vers .
	Cet exemple peut, bien sûr, se traiter de façon beaucoup plus rapide avec d'autres méthodes.	L'intérêt n'est pas de faire compliqué, mais de comprendre comment on obtient la valeur de 	pour borner la quantité , dès lors qu'on s'est donné un  quelconque.
	On choisit donc un 
 quelconque, mais que l'on fixe, aussi petit que l'on veut	et on cherche un réel 
 tel que si 
, alors 
.	 
. 
	On peut ôter les valeurs absolues puisqu'on cherche à prouver l'existence de la limite en 
. Il vient :	
 qui est équivalent à 
.	 Voici le 
 que l'on cherchait.
	Si, par exemple, on choisit 
, on trouve 
. Les valeurs de 
 seront donc comprises	 entre 
 et 
 dès lors que 
 est supérieur à 502.	
 
  
  
Limite finie en un point, limite à droite, limite à gauche.
Dans cette partie, une partie de l'étude n'est pas explicitement au programme des classes terminales
et concerne des étudiants post-bac.
 Définitions.
Soit 
 une fonction et 
 un point de 
 ou une de ses extrémités réelles.
- On dit qu'une fonction 
 tend vers le réel 
 lorsque 
 tend vers 
,
ou que 
 admet 
 pour limite lorsque 
 tend vers 
,
si 
 peut être aussi proche de 
 que l'on veut,
dès lors que 
 est suffisamment proche de 
. Si cette limite existe, alors elle est unique et on note
: 
• Ou, si l'on veut l'écrire avec des quantificateurs :
 
- On dit qu'une fonction
 admet 
 pour limite à droite en 
,
 ou que 
 tend vers 
 à droite en 
si, en considérant la restriction de 
 à 
, 
 peut être aussi proche de 
 que l'on veut,
dès lors que 
 tend vers 
,
en étant supérieur à 
. Cette limite est unique et on note : 
 
• Avec des quantificateurs : 
 
- Définition analogue pour une limite 
 à gauche en 
. 
.
 
 
 Propriétés.
- Si une fonction 
 est définie en 
 et
 si elle admet une limite 
 en 
, alors 
.
 Cette définition sera reprise pour la continuité. 
- Soit 
 une fonction définie sur un intervalle ouvert contenant 
, mais pas définie en 
.
Alors 
 admet une limite l en 
 si et seulement si elle admet en 
 une limite
à gauche et une limite à droite, et si ces limites sont égales. (Point G dans l'illustration graphique ci-dessous)
 
 
  
    	Quelques illustrations graphiques de ces notions pour la fonction représentée ci-dessous :
	
		- En -2 la fonction a une limite à gauche (égale à 2,5), une limite à droite (égale à -1,8 ), mais pas de limite.
 	- En  la fonction a une limite à gauche, une limite à droite et une limite (toutes égales à 6).
 	- En 3 la fonction a une limite à gauche, une limite à droite et une limite (toutes égales à 2,3 environ).
 	- En 7 la fonction a une limite à gauche et une limite à droite (égales à 3,5), (), mais pas de limite.
 	- En 10 où  n'est pas définie, la fonction a une limite à gauche, une limite à droite et une limite (égales à 3,7).	
 	
	 
Exercices. 
- 
Limites avec exponentielles
 
-  On considère la fonction "partie entière" de x, définie sur 
, notée 
. 
A-t-elle une limite à droite, à gauche, une limite tout court, en 3 ? 
(Rappel : tout réel 
 est encadré par deux entiers relatifs consécutifs uniques,
 et 
.
Par définition, 
 est la partie entière de 
 que l'on note 
. On rencontrera également, trois chapitres plus loin, la notation 
.
Ainsi 
, 
, 
. 
C'est l'unique entier tel que : 
).
  
    	Si  tend vers 3, avec  proche de 3 et  alors .	Donc 
	Si  tend vers 3, avec  proche de 3 et  alors .	Donc . La fonction n'a pas de limite en 3.	
 
- On considère la fonction définie sur 
 par 
. 
A-t-elle une limite à droite, à gauche, une limite, en 3 ?
  
    Solution.	. Si  tend vers 3, avec  alors  
	Si  tend vers 3, avec  alors . 
	On a ansi :  (la limite à gauche) et 	(la limite à droite). Et  n'a pas de limite en 3.	
 
- On considère la fonction 
 définie sur 
 par 
. 
A-t-elle une limite à droite, à gauche, une limite en 0 ?
  
    Solution.	Si  tend vers 0, avec  alors et donc 
	Si  tend vers 0, avec  alors et donc 	
 admet donc en 0 une limite à droite (nulle), et une limite infinie à gauche.
 
 
  
  
Opérations sur les limites.
 Propriétés générales.
 Propriétés algébriques.
On considère deux fonctions 
 et 
 définies sur une même partie de 
 et 
 un réel
élément ou extrémité de 
.
Soit 
 un réel non nul.
- Produit par un réel 
.
Si, lorsque 
 tend vers 
, 
 tend vers 
 fini, et si 
 est réel, alors 
 tend vers 
.
Si, lorsque 
 tend vers 
, 
 tend vers 
, 
 tend 
 si 
 est positif, vers 
 si 
 est négatif.
Si, lorsque 
 tend vers 
, 
 tend vers 
, 
 tend vers 
 si 
 est positif, vers 
 si 
 est négatif. 
- Somme.
Si, lorsque 
 tend vers 
, 
 tend vers 
 et 
 vers 
 alors, si 
 et 
 sont finies, 
 tend vers 
. 
Si 
 est finie et 
 infinie (par exemple 
 (resp. -
)), alors 
 tend vers 
 (resp. -
).
Si 
 et 
 tendent vers 
 (resp. -
), alors 
 tend vers 
 (resp. -
).
Il reste un cas : lorsqu'une des deux fonctions tend vers 
 et l'autre vers 
,
on est en présence d'une "forme indéterminée" notée symboliquement 
 (Voir ci-dessous). 
- Produit. 
Si, lorsque 
 tend vers 
, 
 tend vers 
 et 
 vers 
 alors, si 
 et 
 sont finies, 
 tend vers 
. 
Si 
 est fini (non nul) et 
 infini, alors le produit 
 tend vers l'infini avec un signe qui respecte la règle des signes. 
Si 
 et 
 sont infinies, alors le produit 
 tend vers l'infini avec un signe qui respecte la règle des signes. 
Il reste un cas : lorsqu'une des deux fonctions tend vers 
 et l'autre vers l'infini, où l'on ne sait pas conclure immédiatement,
On est, à nouveau, en présence d'une forme indéterminée, notée symboliquement 
 (Voir ci-dessous). 
- Inverse.
Si, lorsque 
 tend vers 
, 
 tend vers 
 alors 
 tend vers 
. 
Si 
, et si 
 est positive (resp. négative) sur un voisinage de 
, alors 
tend vers 
 (resp. 
).
Si 
 tend vers 
 (resp. 
), alors 
 tend vers 
 (resp. 
). 
- Quotient. 
On suppose que, si 
 tend vers 
, 
 tend vers 
 et que 
 tend vers 
en restant non nul dans un intervalle ouvert contenant 
.
Comme 
, il suffit d'appliquer les deux règles précédentes,
sur l'inverse et le produit, pour avoir le résultat.
On notera que deux formes indéterminées apparaissent, notées symboliquement 
 et 
où l'on en sait pas conclure directement.  
 
 Formes indéterminées.
On a vu ainsi apparaître dans les propriétés ci-dessus quatre cas où l'on ne savait pas conclure.
On les appelle donc formes indéterminées : 
,
, 
 et 
.
Le mot "indéterminée" ne doit pas tromper, ce sont des formes à déterminer que
l'on étudiera quelques chapitres plus loin dans ce document.
 
Les exercices concernant ces résultats sont dans les chapitres suivants
  
  
Théorèmes et exercices sur les limites
Rapidité de croissance et comparaison
Certaines fonctions tendent vers l'infini plus vite que d'autres lorsque 
 tend vers 
 (fini ou infini).
Il s'agit de préciser ici, entre deux fonctions tendant par exemple vers
,
celle des deux "qui tend le plus rapidement vers
" ou celle "qui croît plus vite que l'autre" vers 
.
 Rappel de résultats.
-  Les fonctions du type logarithme croissent moins vite en 
 que toutes les fonctions puissance
de la forme 
 avec n rationnel strictement positif.
 
- Les fonctions puissance, 
 avec n rationnel strictement positif, croissent d'autant plus vite
en 
 que 
 est grand, et plus vite que les fonctions de type logarihme.
 
-  Les fonctions du type exponentielle croissent plus vite en 
 que toutes les fonctions puissance.
 
 
Rappelons quelques résultats connus (ou à connaître).
 Théorèmes de croissances comparées. 
- Les fonctions polynômes se comportent à l'infini comme leur terme de plus haut degré.
 
- Les fractions rationnelles (rapport de deux fonctions polynômes) se comportent à l'infini comme le
rapport des termes de plus haut degré du numérateur et du dénominateur.
 
- Théorèmes de croissance comparée (On supposera ici 
 entier naturel non nul) : 
 
 
Remarque : à partir des résultats ci-dessus, on peut en obtenir d'autres,
en particulier si 
 tend vers une valeur finie non nulle. 
Exemple : calcul de 
.
On peut se ramener en 0, en posant 
.
La condition "
 tend vers 1" est remplacée par "
 tend vers 0.
Le problème est alors celui de la recherche de 
et la réponse est dans les théorèmes :
Ces dernières propriétés sont extrêmement utiles pour les calculs de limites, en particulier pour "lever" des formes
dites "indéterminées" [improprement ainsi nommées, car ce sont des résultats "à" déterminer…].
C'est l'objet des deux parties suivantes.
Exercices. 
- Déterminer les limites des fonctions suivantes : 
a/ 
b/ 
c/ 
d/ 
e/ 
f/ 
  
    	a/ 	b/ -	c/ 	d/ 	e/ 	f/ 	
 
- 
Limites et comparaison
 
- 
Croissance comparée
 
- 
Limites de référence
. On utilisera éventuellement la Remarque ci-dessus.
 
- 
Opérations sur les limites
.
On utilisera les théorèmes de croissance comparée ci-dessus en posant si besoin 
.
 
 
  
  
Encadrement et comparaison
 Théorème d'encadrement (théorème des gendarmes). 
Soienr 
 trois fonctions définies sur un intervalle 
, 
 un nombre réel et 
un élément ou une extrémité de 
.
On suppose que :
-  
 et que 
 
 
- Il existe un voisinage 
 de 
, inclus dans 
, tel que pour tout 
 de 
 on ait : 
 
Alors, 
 admet une limite en 
 et 
 
 Exemple. 
Limite en 
 de la fonction 
 définie sur 
 par 
 ?
On sait que, pour tout 
 réel 
 donc, comme 
 est positif :
. Grace au théorème d'encadrement, on en déduit que
 
 Théorème d'existence d'une limite par majoration et minoration.. 
 Soient 
 et 
 deux fonctions définies sur 
, 
 un élément ou une extrémité de 
. On suppose
 qu'il existe un voisinage 
 de 
, inclus dans 
, tel que : pour tout 
 de 
, 
. 
-  Si 
, alors 
.
 
- Si 
, alors 
.
 
 
Exercice.
- Soit 
 une fonction telle que pour tout 
 non nul, 
. Quelle est la limite de 
 en 
.
  
    
	La fonction  est encadrée par  et .	Les deux fonctions qui encadrent tendent vers 3 en , donc en appliquant le théorème des gendarmes :	 	
 
- Quelle est la limite en 
 de la fonction 
 définie sur 
 par 
  
    
	On peut encadrer le numérateur par  et le dénominateur par 
	En remarquant que puisque  tend vers  toutes les expressions sont positives, on peut appliquer les règles de majoration/minoration des fractions :	. L'encadrement permet de conclure :	.	
 
- On rappelle que si 
 est un nombre réel, la notation 
 désigne également sa partie entière,
c'est-à-dire le plus petit entier relatif qui lui est immédiatement inférieur ou égal.
Ainsi 
, 
, 
. 
On a également le résultat général : pour tout 
 réel, 
On cherche à démontrer le résultat : 
  
    	Pour tout  réel , d'où :  
	Si  : .
	Si  : 
	Dans les deux cas, en faisant tendre  vers 0, avec le théorème d'encadrement on a le résultat	cherché : 	
 - Trouver la limite : 
  
    
		donc 
	Or  et	.
 Par le théorème de majoration, la limite cherchée vaut donc 0.	
 
 
  
  
Limite de fonctions composées. 
Définition de la composition des fonctions.
La définition et le cours sur les fonctions composées se trouvent -->
ici
On peut évidemment composer un nombre quelconque de fonctions, avec le même procédé.
Limite d'une fonction composée.
 Théorème.
Soient 
 une fonction définie sur 
, 
 une fonction définie sur
, a un élément de 
,
 
 et 
 deux réels finis ou éventuellement infinis.
Si : 
 et si 
,
alors 
 Exemple.
On cherche la limite en 
 de la fonction définie sur 
par 
.
On voit que 
 est la composée 
 , dans cet ordre, des fonctions définies par 
 et 
.
On trouve facilement que : 
 et 
.
Si 
 tend vers 
, 
 tend vers 2 qui se trouve donc dans 
. 
On applique le théorème ce qui conduit à :
 
,
et enfin que : 
 ).
On en déduit que 
Exercice. 
-  En écrivant les fonctions définies par 
 et 
comme composées de deux autres fonctions, trouver les limites en 0 de 
 et en 3 de 
.
  
    
	- 	 peut s'écrire comme le composée dans cet ordre de , suivie de 
	 et 	donc  	- 	 peut s'écrire comme le composée dans cet ordre de , suivie de 
	 et 	donc  	
 
 
- 
Calcul de composées 1
 
- 
Calcul de composées 2
 
- 
Limite de fonctions composées
 
 
  
  
Formes indéterminées
Remarques rapides sur les formes indéterminées.
Le plus souvent, on est dans l'une des situations suivantes, où la fonction à étudier est faite de deux parties
qui peuvent tendre chacune vers 
 ou 
,
situation que l'on écrit symboliquement : 
, 
, 
, 
,
,
, 
. 
Voici, sur des exemples, quelques méthodes classiques et simples qui permettent, dans certains cas, de lever
ces formes indéterminées. 
- 
. Exemple : Limite de 
, en 
.
Les deux racines tendent vers l'infini, on est en présence d'une forme indéterminée 
.
On peut alors utiliser l'expression conjuguée
(qui s'obtient en changeant le signe entre les deux termes tendant vers l'infini)
de façon à pouvoir utiliser l'identité remarquable : 
.
  
    	.	
Il n'y a plus d'indétermination, la fonction tend vers  (par valeurs positives) en 	
 
- 
. Outre l'utilisation directe des théorèmes de croissance comparée,
on aura souvent intérêt à factoriser au numérateur d'une part et au dénominateur de l'autre ce qui tend, dans chacun
des deux cas, "le plus rapidement" vers l'infini, sachant (rappelons-le)
qu'à l'infini, les fonctions du type logarithme croissent lentement, les fonctions du type puissance plus rapidement
et les fonctions de type exponentielle plus rapidement encore. 
  
    	Limite en  de . C'est l'exponentielle qui tend le plus vite vers l'infini	au numérateur, et  au dénominateur.
	Donc : , et les théorèmes de croissance comparée permettent de conclure rapidement (  tend vers ).	
 
- 
. On se trouve parfois dans cette situation, lorsque 
 tend vers une valeur finie 
.
On peut :
(première méthode) Essayer de factoriser par 
 le numérateur et le dénominateur pour une éventuelle simplification. 
(deuxième méthode) Poser 
, avec
. Il est clair que la proposition [ 
 ] est équivalente à [ 
].
Si on veut faire tendre 
vers 
, 
 étant strictement supérieur à 
, on pose 
, si on veut faire tendre 
 vers 
,
 étant strictement inférieur à 
,
on pose 
,
et, dans les deux cas, on fait tendre 
 vers 0, par valeurs positives.
  
    	Limite si  tend vers 2 de .	Le numérateur, comme le dénominateur, tend vers 0. Après factorisation par , il vient	 qui tend donc vers  si x tend vers 2.
  
        	Limite si  tend vers  de .	On pose  ce qui conduit après calculs à .
	La condition : " tend vers " devient " tend vers " si on pose . 
	On conclut alors facilement en se souvenant que .	On arrive à : 
 
- 
. Pas de clef universelle.
À nouveau, les théorèmes de croissance comparée (page précédente) peuvent rendre service.
 
Les exercices d'application sont à la page suivante.
  
  
Exercices sur les formes indeterminées.
Exercices. 
- 
Opération sur les limites 1
 
- 
Opération sur les limites 2
 
- 
Opération sur les limites 3
 
- 
Limites de référence
 
 
 Exercices. 
- 
. L'expression est définie sur 
On utilisera avec profit
l'identité remarquable : 
 ou 
, utilisée ici (mais on le vérifiera...)
sous la forme : 
  
    	Lorsque , c'est une forme indéterminée . On recherche donc une factorisation par . 
	On se souvient alors, fort à propos, de l'identité remarquable  (utilisée ici pour : )	que l'on va utiliser au dénominateur, ainsi que la multiplication par la quantité conjuguée au numérateur.
	
	, qui n'est plus indéterminé...	
 
- 
, (
).
  
     	Posons . Lorsqu'on est en présence d'une expression à la puissance  (variable donc), une technique classique consiste (lorsque c'est possible) à prendre le logarithme de l'expression, pour "faire descendre" cet exposant problématique ...
	On obtient : . On pense alors à la propriété	  et on modifie l'expression de  pour l'utiliser.
	Ce qui conduit à :  
	Posons alors  qui conduit à :, 
	Il y a équivalence entre le fait que  tende vers  et le fait que  tende vers  par valeurs positives.
	Donc  (puisque ,	 résultat déjà rappelé).
	Enfin : , en utilisant le théorème sur les limites de fonctions composées.	
 
 
  
  
Continuité
Soit une fonction 
 définie sur son ensemble de définition 
, partie de 
et 
 un élément de 
.
 Définitions.
 - On dit que 
 est continue en 
 si et seulement si
 admet une limite finie en 
 égale à 
 .
Avec des quantificateurs, cela s'écrit :
 - 
On dit que 
 est continue sur une partie 
 de 
 si
elle est continue en tout point de 
.
 
 
Graphiquement, si 
 est définie sur un intervalle 
, alors la courbe représentative
 d'une fonction continue sur 
 se trace "d'un seul trait de crayon" sur 
.
La fonction définie par 
 est définie et continue sur 
,
 mais, parce que 
 n'est pas un intervalle, elle se trace avec deux traits de crayon.
 Exemple de fonction non continue en un point.
On considère la fonction définie sur 
 par 
 et
 si 
.
Il est facile de voir que : 
et que 
.
Les limites à gauche et à droite sont différentes (et différentes de la valeur en 0 de surcroît),
la fonction n'a donc pas de limite en 0, et n'est donc pas continue en 0.
Les fonctions usuelles : polynôme, exponentielle, sont continues sur 
,
la fonction logarithme est continue sur 
.
La fonction 
 est continue sur son ensemble de définition 
, mais pas sur 
.
Les fonctions rationnelles (rapport de fonctions polynômes) sont continues sur leur ensemble de définition. 
 Théorèmes
• Si 
 et 
 sont continues sur un intervalle 
 et
si 
 est un réel quelconque, alors les fonctions 
 sont continues sur 
.
• Si, de plus, 
 ne s'annule pas sur 
, alors la fonction 
 est continue sur 
.
• Soient 
 et 
 deux intervalles. Si 
 est continue sur 
, si 
 est continue sur 
 et
si 
, alors 
 est continue sur 
.
 Propriété (hors programme au lycée) : caractérisation séquentielle
(avec des suites) de la continuité en 
Une fonction 
 est continue en a si et seulement si : pour toute suite 
convergeant vers 
, la suite 
 converge vers 
.
En fait, cette caractérisation ne peut pas être utilisée telle quelle.
On ne peut évidemment pas regarder TOUTES les suites convergeant vers 
.
On l'utilise donc souvent pour prouver la non-continuité d'une fonction en
 prouvant la négation de cette propriété qui est : 
  
    
	La négation de l'assertion  est	l'assertion :  ET (NON )
Il existe une suite 
 (que l'on indiquera) qui converge vers 
ET la suite 
 ne converge pas vers 
.
 Exemple. On considère la fonction définie par 
 si 
et 
.
La suite définie par 
 définie pour 
 tend vers 0 si 
 tend vers 
.
Mais pour tout 
 et tend donc vers 0 si 
tend vers 
, mais pas vers 
. 
 n'est donc pas continue en 0.
Exercices. 
- 
Continuité et opérations
 - 
Cette fonction est-elle continue ?
 
-  
Limites et continuité
 
- 
Produit de fonctions et continuité
 Indication : s'intéresser aux valeurs d'annulation de 
.
 
 
  
  
Prolongement par continuité. Exercices
Prolongement par continuité
 Propriété.
Soit f une fonction définie sur un intervalle ouvert 
 contenant a, mais pas définie en 
. 
Alors si 
 admet une limite 
 en 
 (par exemple si elle a des limites à gauche et à droite égales à 
),
 la fonction notée 
 définie par
 si 
 et 
 est continue sur 
La fonction 
 est appelée prolongement par continuité de 
 en 
.
Exercices.
- 
Rendre une fonction continue
 
- 
Prolongement par continuité
 
- Y a-t-il des prolongements par continuité possibles pour les fonctions : 
 pour 
 pour 
 pour 
.
  
    Solution.	Revoir les identités remarquables :  et . 
	On posera : 
 
-  Tracez (sur Geogebra, par exemple), la courbe représentative de la fonction définie sur 
 par 
. Que constate-t-on ?
On peut donc envisager de prolonger cette fonction par continuité. Il faut donc calculer les limites en 0.
 [Pour cela, on pourra utiliser la définition de la dérivabilité en 0]
  
    
Solution.	Avec des unités différentes sur les axes pour une meilleure lisibilité, on arrive à ceci :	
	
On voit "qu'il manque" le point . On cherche la limite en 0 de la fonction .	Écrivons, puisque c'est suggéré, la dérivabilité de la fonction sinus en zéro (que l'on connait).	C'est .
	 La fonction , définie sur , admet donc la limite 1 en 0.	Elle est prolongeable par continuité en 0 par la fonction  définie sur  par	 si  et  
	 
 
-  Prolongement par continuité en 0, en 1 de la fonction définie par 
 ?
  
    
Solution.	Cette fonction est définie sur 
.
	Il est facile de voir, à l'aide des théorèmes de croissance comparée que 
 tend vers l'infini en 0.	Pas de prolongement par continuité en 0, donc.
	En 1, on peut reprendre la méthode de l'exercice précédent et regarder la dérivabilité de la fonction 
 en 1, en notant que	
	 est ainsi le nombre dérivée la fonction	
 dont la dérivée est 
, ceci pour 
. Cette limite vaut donc 2.	
Elle est donc prolongeable par continuité en 1 par la fonction  définie sur  par	 si  et . Cette fonction est ainsi continue sur  
	 
 
 
  
  
Asymptotes
Lorsque la variable 
 d'une fonction 
 tend soit vers l'infini, soit vers une valeur réelle,
on constate parfois que la courbe représentative 
 de cette fonction tend à se "rapprocher"
de la courbe 
 d'une autre fonction 
 que l'on appelle alors "courbe asymptote",
ou plus simplement "asymptote". [Notons tout de suite que si 
 admet 
 pour asymptote,
alors la réciproque est aussi vraie ! ]
Ce chapitre vise à préciser ce comportement.
 Définition : courbes asymptotes 
On considère deux fonctions 
 et 
, définies sur un intervalle 
, 
 réel.
La courbe d'équation 
 est une asymptote en 
 de la courbe
d'équation 
 en 
 si 
.
Exemple : Sur cette illustration, on a tracé en vert la courbe représentative de 
,
et en rouge la courbe représentative de 
. Ces deux courbes sont asymptotes
l'une de l'autre, en 
.

 Définitions : droites asymptotes.
- 
La droite d'équation 
 est une asymptote verticale  de la courbe représentative de la
fonction 
 si 
 
- 
La droite d'équation 
 est une asymptote horizontale en 
 de la courbe représentative de la
fonction 
 si 
 ou si 
 
 
- 
La droite d'équation 
 ( 
) est une asymptote oblique en 
 de la courbe représentative de la
fonction 
 si 
ou si 
 
 
Recherche d'une asymptote oblique.
C'est un travail en deux temps.
D'abord, on forme la quantité 
. Si elle tend vers une limite réelle finie 
 lorsque
 tend vers 
 (resp. -

) , alors dans un deuxième temps, on regarde si la quantité
 tend, lorsque 
 tend vers 
 (resp. - 

), vers une limite également finie 
.
Si ces deux résultats sont acquis, alors la courbe
représentative de la fonction admet la droite d'équation 
 pour asymptote oblique
en 
 (resp. - 

).
Position d'une courbe par rapport à une asymptote.
Pour tracer correctement la courbe représentative 
 d'une fonction 
 et son asymptote, et en particulier dans les cas où l'on a
une asymptote horizontale 
 d'équation 
 ou une asymptote oblique 

 d'équation
,
il faut savoir si cette courbe est au-dessus ou en dessous de son asymptote.
- Pour une asymptote horizontale, on considère la fontcion 
 et on étudie son signe au
voisinage de 
 ou 
. 
Si 
 est positif,
 est au-dessus de l'asymptote 
. Si 
 est négatif, 
 est en dessous.
 - Pour une asymptote oblique, on forme 
, avec les mêmes conclusions sur 
. 
 Exemple. 
Déterminer les asymptotes à la courbe représentative de la fonction 
 définie sur 
 par 
.
On commencera par chercher 
 et 
 réels, pour écrire 
 sous la forme 
.
  
    Solution.	- 	En réduisant l'expression  au même dénominateur et en	identifiant les termes de même degré, on arrive à : 
 	- .  est positif à l'extérieur de [-1,1], négatif ailleurs, et tend vers 0 en -1 et 1. 
	 tend donc vers  si  tend vers  ou si  tend vers , vers 	si  tend vers  ou si  tend vers .
	Il en va de même pour  ce qui permet de conclure en l'existence de deux asymptotes verticales :  et . 	-   en étant positif, et  en étant positif.	On en déduit que  admet la droite  pour asymptote oblique en 	et qu'elle se trouve dans les deux cas au-dessus de cette asymptote.	

	Remarque : Pour trouver l'équation de l'asymptote oblique, on peut tout aussi bien utiliser la méthode en	deux temps donnée plus haut ! Faites-le pour varier les méthodes.	 
 
 
- 
Asymptote et limite
 
- 
Position par rapport à l'asymptote
 
 
  
  
Branches infinies
Le comportement d'une fonction, lorsque 
 tend vers l'infini peut produire des représentations graphiques
très différentes comme le montrent les diverses situations ci-dessous.
Nous faisons ici l'étude de ces branches infinies.
Dans l'ordre :
 et 
Le fait que 
 tende vers 
 si 
 tend vers 
 ne permet en rien de tracer la courbe précisément. On a besoin d'une étude supplémentaire. 
Remarque : Dans tout ce qui suit, nous ne nous intéresserons qu'au cas où 
 tend vers 
.
Il va de soi qu'on aura des résultats de même nature si 
 tend vers 
.
  
    Plan de recherche des branches infinies.	On forme d'abord la quantité 
. Plusieurs cas se présentent :	
	- .  admet alors une branche	parabolique de direction 	et la courbe tend à devenir parallèle à l'axe des ordonnées à l'infini. C'est le cas en	particulier des fonctions polynômes de degré  avec  et , et de la fonction exponentielle. 
 	- . On dit qu'on a une branche parabolique	de direction  et	la courbe tend à devenir parallèle à l'axe des abscisses à l'infini. C'est le cas de la fonction logarithme, de la fonction racine carrée et des fonctions polynômes en  avec  compris strictement entre 0 et 1.
 	- ,  non nul. Ce résultat a été en partie traité à la page précédente. On doit alors distinguer deux cas à partir de la quantité		
	- .  admet	une branche parabolique ou une direction asymptotique de direction la droite .
 	- .  admet la droite d'équation  pour	asymptote oblique.	On doit alors se poser la question de la position de la courbe par rapport à cette asymptote oblique, et cela a été vu à la page précédente.
 	
 
	Quelques exemples graphiques de ces diverses situations sont donnés à la page suivante.	
 
 
Exercices. 
- 
Branches infinies
.
 Il peut y avoir plusieurs réponses à donner et plusieurs types d'asymptote.
 
- 
Limite et asymptote
.
Il peut y avoir plusieurs réponses à donner et plusieurs types d'asymptote.
 
- Montrer que la fonction définie par 
 admet une asymptote verticale et une asymptote oblique.
(On s'inspirera d'un exercice analogue à la page précédente).
  
    
Solution.	- Si  tend vers 2, le numérateur tend vers 10 et le dénominateur vers 0.	Le rapport tend donc vers l'infini et  est une asymptote verticale.
	Pour être plus précis et pour le tracé de la courbe, on peut séparer les cas  et .
	Si  tend vers 2 en étant inférieur à 2, le dénominateur tend vers , le numérateur tend vers 10 donc  tend vers .	La courbe  est donc "en bas et à gauche" de l'asymptote verticale . 
	Si  tend vers 2 en étant supérieur à 2, le dénominateur tend vers , le numérateur tend vers 10 donc  tend vers .	La courbe  est donc "en haut et à droite" de l'asymptote verticale . 
	 - Avec la méthode indiquée dans l'énoncé, on trouve une asymptote oblique d'équation : .	La courbe est au-dessus de l'asymptote oblique en  et en dessous en .	
 
 
 
- Donner la nature des branches infinies en 
 des fonctions suivantes, qui vérifient toutes
 :
  
    Solution.	-  tend vers 0 si  tend vers +.	 admet donc en + 
 une branche parabolique de direction . 	- 	tend vers 2 si  tend vers +.
	. C'est une forme indéterminée . On multiplie par l'expression conjuguée, ce qui conduit à	 qui tend vers  par valeurs positives, lorsque  tend vers +.	 admet donc en + 
 une asymptote oblique  d'équation  et la courbe est au-dessous de .	 	-  .
	  tend vers 0 en + 
,  tend vers + 
, la somme tend donc vers 	et on a une branche parabolique de direction  en + 
. 	-   tend vers 3 en + 
.
	 tend vers + 
.	 admet donc en + 
 une branche parabolique de direction la droite d'équation . 	-   tend vers 2 en +.
	 qui tend vers 1 en + 
. 
	 qui tend vers  en + 
.	 admet donc en + 
 une asymptote oblique d'équation  et la courbe se trouve est au-dessus de l'asymptote en + 
.  	-   tend vers 2 en +
.
	
	 tend vers -3 en +
.	D'où une asymptote oblique d'équation  en +
. 	- Sur 
	. La fraction tend vers 0 en ,  tend donc vers 1.
	 qui tend vers  si  tend vers .	 admet, en , une branche parabolique de direction la droite d'équation . 
	Calculs analogues et résultat identique en . 	
 
 
 
  
  
Exemple de représentation graphique de quelques branches infinies
Deux exemples : 
- 
Pas d'asymptote, mais une branche parabolique de direction 
.
 - 
Asymptote oblique.
 
  
  
Dérivée et utilisation
Vous trouverez 
ici
 un cours sur la dérivation et son utilisation.
Dans toute cette page, 
 est une fonction de 
 dans 
, définie sur un intervalle ouvert 
et 
 un point de 
.
 Rappel de définitions et de théorème.
- Si cette limite (finie) existe, le nombre dérivé de 
 en 
 vaut :
. 
 
- La fonction notée 
, qui à 
 associe 
 s'appelle la fonction dérivée de 
.
 
-  Si une fonction est dérivable sur un Intervalle 
, alors elle est continue sur cet intervalle.
 
 
Géométriquement, si 
 existe, la courbe représentative de la fonction admet une tangente au point
 d'équation : 
, avec donc pour coefficient directeur 
.
Si cette limite en 
 est infinie, la courbe admet en ce point une tangente verticale. Si cette limite est nulle,
la tangente est horizontale. 
Exemple. On a tracé ici les courbes de la fonction 
 définie par
 et de la tangente au point 
 : 

Utilisation des dérivées.
- On sait que l'étude de la dérivée (terme utilisé souvent pour dire "fonction dérivée") permet de déterminer le sens de
variation des fonctions, de trouver ses extrémums,
et de déterminer des tangentes éventuelles à la courbe représentative. 
L'étude d'une dérivée passe d'abord par son calcul, puis par l'étude de son signe.
Il conviendra donc de la mettre sous la forme la plus factorisée possible.  
- En physique, les notions de vitesse, de débit font appel à la notion de dérivée.
 
- Le recours à une dérivée permet parfois de lever une forme indéterminée et de calculer une limite.
Regardez ces 
  
    
Exemples. 	Ce sont toutes les trois des formes indéterminées 
.	
	- .	C'est le nombre dérivée de la fonction  en 0.	Donc 
 	- .	C'est le nombre dérivée de la fonction  en 0.	Donc 
 	- .	C'est le nombre dérivée de la fonction  en 0.	Donc 
 	
	 
 
Exercice.
 et 
 sont les courbes représentatives de deux fonctions 
 et 
. Laquelle est la dérivée de l'autre ?
On tirera profit de cet exercice en suivant les deux courbes de gauche à droite, en regardant le signe et le sens de variation de chacune des deux.

  
    Solution.	 s'annule en en , c'est donc la dérivée d'une fonction qui admet	 une tangente horizontale en , c'est à dire .
	par conséquent :  est la dérivée de .	
 
 Exercices. 
- 
Tangentes à une courbe polynomiale
 
 
- 
Variations avec des fonctions exponentielles
 
 
- 
Fonctions et dérivées, lecture graphique
 
 
  
  
Dérivées à droite, à gauche.
Dérivées à droite, à gauche.
Si une fonction 
 n'est pas dérivable en un point 
, sa courbe représentative peut admettre des singularités graphiques.
En effet, même si cette courbe n'admet pas de tangente en un point,
elle peut admettre des "demi-tangentes" portées par des droites non parallèles, à droite et à gauche en ce point.
(Voir dessin ci-dessous). Ceci est précisé par les notions de dérivabilité à droite et à gauche.
Dans la pratique, si la fonction n'est pas définie de la même façon à droite et à gauche de 
, on va étudier deux fonctions, l'une étant la restriction de la fonction 
 à
l'intervalle 
, l'autre sa restriction à 
.
 Définitions.
- Si le rapport 
 admet quand 
 tend vers 
 (resp. 
 tend vers 
) une
limite, on dit que
 admet une dérivée à droite (resp. à gauche) en 
,
notées 
. (resp. 
),
 et appelé nombre dérivé à droite (resp. à gauche).
 
- Si une fonction est continue en 
,
et admet des dérivées à droite et à gauche distinctes, on dit que le point 
 est un
point anguleux.
 
- En un tel point 
, la courbe 
 peut admettre des demi-tangentes. Le nombre dérivé à
droite, 
, est le
coefficient directeur d'une demi-tangente
à droite, le nombre dérivé à gauche, 
, est le coefficient directeur
d'une demi-tangente à gauche. Voir dessin ci-dessous.
 
 
Un point anguleux peut se rencontrer lorsqu'une fonction n'est pas définie de la même
façon sur des intervalles de 
 et lorsque, par exemple, 
. Dans ce cas,
ces deux demi-tangentes ne sont pas alignées.
 Exemple :
On considère la fonction 
 définie sur 
 par 
 si 
 (rouge) et 
 si 
 (bleue).

Le calcul des dérivées à droite et à gauche est fait -->
  
    
Solution.	On suppose . En , à droite : 	qui tend vers -1 si si  tend vers .
	En , à gauche : 	qui tend vers 2 si  tend vers .
	On en déduit qu'en 	
On a ainsi deux demi-tangentes (vertes) de coefficients directeurs respectifs -1 et 2.
 Propriété. Si une fonction
 définie en un point 
 est dérivable à droite et à gauche en 
 et si les dérivées à droite et à gauche sont égales, alors 
 est dérivable en 
.
 Exercices. 
- La fonction définie sur 
 par 
 est-elle dérivable en 2 et en 3 ?
Examiner ces deux cas.
  
    
Solution.	Il faut commencer par chercher le signe de ce trinôme qui admet deux racines 2 et 3.	 On voit facilement que 
 se scinde en deux fonctions :	
 sur 
.	
 sur 
.
- On se place sur . Regardons si  est dérivable à gauche en , en sachant que :  :
	 qui tend vers -1 si  tend vers . 
	Donc  est dérivable à gauche en 2, avec une demi-tangente en (2,1) de coefficient directeur  	- On se place maintenant sur . Regardons si  est dérivable à droite en , en sachant que :  :
	 qui tend vers 1 si  tend vers . 
	Donc  est dérivable à droite en 2, avec une demi-tangente en (2,1) de coefficient directeur  	- Comme ,  n'est pas dérivable en 2.
 	- Calculs analogues en  et .  et 	

	 
 
 - Étudier la dérivabilité de la fonction définie sur 
 par 
 en 
.
Que peut-on en conclure graphiquement ?
  
    
Solution.		-  Sur ,  et . Examinons la dérivabilité à gauche.
	 qui tend vers  si  tend vers . 	-  Sur ,  et . Examinons la dérivabilité à droite.
	 qui tend vers  si  tend vers . 	- Au point de coordonnées  la courbe n'est dérivable ni à droite, ni à gauche, sa courbe représentative	 admet en 1 une tangente verticale. 
 
	
	 
 
 
  
  
Dérivée des fonctions composées.
Dérivation des fonctions composées.
 Définition (Rappel).Soient 
, 
 et 
 trois ensembles,
 une fonction de 
 dans 
 et 
 une fonction de 
 dans 
.
 On suppose que 
.
On appelle  composée des fonctions 
 et 
,
notée 
 (lire "
 rond 
"), la fonction de 
 dans 
, définie pour
 et 
, par : 
 

 
Théorème. Si 
 est dérivable sur E, et si 
 est dérivable sur 
, alors 
 est dérivable sur 
 et pour 
 : 
Exemple.
On considère la fonction de 
 dans 
 définie par 
.
C'est le composé, dans cet ordre, de 
 pour tout 
 réel, avec la fonction 
.
Les deux fonctions sont dérivables sur 
 leur composé 
 l'est donc aussi sur 
.
On applique le résultat : pour tout 
 réel, 
 et 
, pour tout 
 réel.
Donc 
, pour tout 
 réel.
Exercice. 
- 
Dérivation des fonctions composées 1
 
- 
Dérivation des fonctions composées 2
 
- 
Dérivation des fonctions composées 3
 
- 
Dérivation des fonctions composées
 
-  Un peu plus difficile, mais fort instructif. 
Donner, sur la partie de 
 où elle est définie, la dérivée de la fonction 
 définie par : 
. On commencera par écrire 
 comme composé de trois fonctions.
  
    Solution.	Il importe de bien identifier les fonctions et l'ordre dans lequel elles opèrent. La première est : .	La seconde est  la fonction sinus, .	La troisième est la fonction inverse .	Et donc 
	On dérive  en tant que composé des deux fonctions  et 	et on applique le théorème : 
	La dérivée de  est 	donc  
		Finalement : 	
 
 
  
  
Tableau de variation
 Extrémums d'une fonction. 
 Définitions.
- Soit 
 une fonction définie sur son domaine de définition noté 
 et 
 un intervalle de 
Si, pour tout 
 de 
, la fonction 
 prend des valeurs toujours inférieures à une
valeur 
 qu'elle atteint pour une valeur 
  (
), on dit que 
 est un
maximum local sur 
 de la fonction 
, atteint en 
.
 
- Si, pour tout 
 de 
, la fonction 
 prend des valeurs toujours supérieures à une
valeur 
 qu'elle atteint pour une valeur 
  (
, on dit que 
 est un
minimum local sur 
 de la fonction 
, atteint en 
.
 
-  On appelle extremum indifféremment un maximum ou un minimum.
 
-  On dit que 
 est un maximum global de 
, si c'est un maximum sur
l'ensemble de définition 
 tout entier.
 
 
Une illustration. 
Le tableau de variation d'une fonction se fait sur son domaine de définition éventuellement réduit par des considérations
de parité ou de périodicité. 
Pour illustrer ce travail, on a pris ici la fonction définie par 
.
L'étude, que nous ne faisons pas ici, a conduit aux résultats suivants :
-  
, 
 
- 
 
. 
- La courbe représentative admet ainsi deux asymptotes verticales 
 et 
, ainsi qu'une asymptote oblique d'équation, 
. De plus, cette courbe se trouve, en 
 et en 
 au-dessus de cette asymptote oblique.
 
- La dérivée s'annule pour deux valeurs 
 et 
.
Elle est négative entre ces deux valeurs, positive en dehors. La courbe admet ainsi un maximum local en 
 et un minimum local en 
,
avec 
 et 
 
On regroupe tous ces résultats dans le 
tableau de variation qui devrait avoir la présentation suivante :

Le tracé de la courbe représentative de cette fonction se trouve dans le paragraphe 7 de ce document, tout à la fin.
Dans l'étude ci-dessus, 
 est un maximum local pour 
, 
 est un minimum local pour 
.
Ici, 
 n'a ni maximum global, ni minimum global.
Exercices. 
- 
Construction de tableaux de variation
 - 
Travail d'interprétation sur les tableaux de variation
 
- 
Construction de tableaux avec des fonctions puissance
 
- 
Comparaison et tableau de variation
 
- 
Construction de tableaux avec des fonctions logarithmes
 
- 
Extremum et tableau de variation
 
 
Exercice. 
Questions sur les tableaux de variation
  
  
Théorème des valeurs intermédiaires.
On considère une fonction 
 définie sur un intervalle 
, 
 et 
 sont deux éléments de 
. 
 Théorème des valeurs intermédiaires. 
Si f est une fonction continue sur le segment 
, avec 
, alors pour tout réel 
 compris entre 
 et 
,
il existe au moins un réel 
 compris entre 
 et 
 tel que : 
.
 Cas particulier, applicable à la recherche des solutions d'une équation. 
1 - Si, sous les hypothèses pécédentes, 
 et 
 sont de signes contraires (par exemple si le produit
 est strictement négatif) alors il existe au moins un réel 
 tel que 
.
2- Si, de plus, 
 est strictement monotone sur 
, alors cette solution est unique.
Graphiquement, l'illustration de ce théorème est simple à comprendre. Il reste néanmoins peu aisé à démontrer avec
 les moyens à notre disposition.
 
La fonction dont la courbe représentative est de couleur verte, est continue sur l'intervalle 
. 
 est ici pris égal à 2. 
 vaut -4, 
 vaut 4, et 
 est bien compris entre ces deux valeurs.
 prend ici (trois fois d'ailleurs) la valeur 2, en recoupant la droite d'équation 
, et les solutions sont 2, 4 et 6.
Recherche des solutions d'une équation du type
Dans le cas où l'on ne sait pas résoudre l'équation, on va chercher un encadrement de la solution
, à 
 , avec 
. 
- Une première possibilité, empirique nous le soulignons, consiste à tracer
avec (par exemple Geogebra) la courbe représentative 
 de la fonction 
 et à déterminer
visuellement un encadrement de la valeur 
 de l'abscisse où 
 coupe l'axe 
.
Comme on a la possibilité d'agrandir la figure à peu près autant que l'on veut, on arrive très rapidement à l'encadrement
que l'on souhaite, en répétant cela autant de fois que la courbe recoupe l'axe 
.
 
- On peut utiliser la méthode par balayage, ici avec un tableur ou une calculatrice.
Il faut, au préalable, avoir déterminé un premier encadrement grossier 
, (
),
de la solution avec le théorème ci-dessus. Ensuite, on rentre des valeurs de 
 entre 
 et 
avec un pas de 
. Lorsque les valeurs de 
 correspondantes changent de signe entre deux valeurs de x), celles-ci
fournissent l'encadrement souhaité. 
  
    Illustrations.	Deux exemples de méthode. 
. avec 
 réel quelconque. 
	On cherche donc à avoir des valeurs approchées de la solution de l'équation 
	Avec Geogebra on arrive à l'encadrement 
, c'est à dire une valeur approchée à 
 égale à -1, 769.
	Avec Excel, c'est un peu plus précis, on obtient la valeur approchée de -1, 7692 à 
 près.	
	
 
	 
 
Exercices. 
- 
Montrer que la fonction définie sur 
 par 
 ne prend qu'une seule fois la valeur 0.
  
    
	La fonction  est définie et dérivable sur .	Sa dérivée  est toujours strictement positive sur , elle est donc strictement monotone. Comme de plus elle prend la valeur -1 en 0, et la valeur 1 en 1, le cas particulier 2 du théorème des valeurs intermédiaires appliqué sur l'intervalle  donne le résultat.	
 
- Monter que l'équation 
 admet une unique solution sur 
 que l'on encadrera à 
.
  
    
	Introduisons la fonction 

 définie sur 
 par 
	et séparons les cas 
 et 
.	
-  Sur ,  est la somme de  qui est positive et strictement croissante, à valeurs dans  et de  qui est strictement positive et strictement croissante, à valeurs dans .
	 est donc strictement croissante et strictement positive sur , et l'équation n'y a pas de solution.  	- Sur ,  et  sont toutes les deux strictement croissantes.	 ;  et . 
	 s'annule donc exactement une fois sur , entre  et . 
	En définitive, l'équation n'admet qu'une seule solution sur .	 
	-  L'une ou l'autre des deux méthodes indiquées plus haut conduit à la solution  telle que .	
 
 
 
- Résoudre dans 
 l'équation 
.
Donner un encadrement de la solution à 
.
  
    
	On considère la fonction 
 définie par 
 restreinte à l'intervalle 
. il s'agit de résoudre l'équation 
.	

 est la somme des deux fonctions 
 et de 
 qui sont toutes les deux	dérivables et strictement décroissantes sur 
. 
	Comme 
 et que 
, on en déduit le résultat. La racine, notée 
, vérifie 
.	
 
 
- Soit 
 la fonction définie sur 
 par 
. Montrer que 
 s'annule exactement
une fois en une valeur 
 sur l'intervalle 
. Montrer que :
.
  
    
	-  est dérivable sur  et . Sur l'intervalle ,  est négatif et ne s'annule qu'en  et , donc  est strictement négative sauf en ces points et donc strictement décroissante. 
	De plus  et .	D'après les théorèmes ci-dessus,  ne s'annule donc qu'une seule fois en une valeur . 	-  et , d'où le résultat	.
 
	 
 
- 
Méthode par balayage
 
 
  
  
Concavité, convexité
Cette partie traite de fonctions ayant une représentation graphique particulière.
Il suppose connu le chapitre déjà vu sur la dérivation.
Définition.
Soit 
 une fonction définie sur un intervalle 
. Elle est  convexe sur I
si et seulement si sa représentation graphique est entièrement située en dessous de tout segment (corde)
 joignant deux points quelconques de la courbe. (Voir dessins ci-dessous).
 Propriétés dans les cas où 
 dérivable sur 
.
-  Une fonction 
 dérivable sur un intervalle 
 est  convexe sur I
si et seulement si sa représentation graphique est située au-dessus de chacune de ses tangentes
en tout point de la courbe.
 
- Une fonction 
 dérivable sur un intervalle 
 est  convexe sur I
 si et seulement si sa dérivée est croissante sur 
.
 
- 
Si 
 est deux fois dérivable sur un intervalle 
, elle est  convexe sur I
si et seulement si sa dérivée seconde est positive sur 
.
 
 
Définition.
Soit 
 une fonction définie sur un intervalle 
, elle est concave sur 
si 
 est convexe sur 
. La courbe représentative de 
 est donc située en dessous de chacune des tangentes en tout point
et au-dessus des cordes joignant deux points de la courbe.

Les courbes sont en rouge, les tangentes en pointillé vert et les cordes en bleu.
Remarques :
- Une fonction peut être convexe sur un intervalle et concave sur un autre. Ainsi la fonction sinus
 est concave sur tous les intervalles de la forme 
 et convexe sur
.

 
- Lorsqu'une fonction est convexe sur 
, on dit parfois que sa courbe tourne sa concavité vers le haut.
Lorsqu'elle est concave, on dit qu'elle tourne sa concavité vers le bas.
 
  
  
Exercices sur concavité, convexité.
Exercice.
Étude de la convexité
Exercices.
- On considère la fonction définie sur 
 par 
.
Donner l'équation de la tangente 
 au point d'abscisse 1, puis chercher les intervalles sur lesquels
la courbe est au-dessus, puis au-dessous de cette tangente
  
    
Solution.	 est dérivable sur , la courbe représentative  admet donc des tangentes en tout point. 
	. L'équation de la tangente  en  est, après calculs : , L'écart vertical (sur les ordonnées) entre un point d'abscisse  et d'ordonnée  de la tangente 	et le point d'ordonnée  de même abscisse de la courbe 	est mesuré par : . Après simplification, il vient : . On peut maintenant conclure :
	Si , alors  et donc  est au-dessus de .
	Si , alors  et donc  est au-dessous de 
	Attention  : l'étude qui vient d'être faite ne permet en aucun cas de conclure sur les questions de concavité et	de convexité de . En effet, on n'a regardé la position de  que par rapport à une seule tangente !	
 
-  Montrer, à l'aide d'arguments de convexité, l'inégalité :
pour tout 
, 
.
  
    
Solution.	On considère la fonction définie par  sur . Alors, . Sur ,  est négative, et donc  est concave.	La tangente à la courbe représentative de la fonction en 0 a pour équation  et celle de la corde joignant les points	  et  est 
	La courbe  de la fonction  (concave) étant en dessous de ses tangentes et en dessus des cordes	 le résultat en découle.	 
 
-  Montrer que la fonction définie sur 
 par 
 est concave sur 
.
  
    
Solution.	 est deux fois dérivable sur , comme composé de deux fonctions  successives, toutes deux dérivables sur .
	Après calcul, on arrive à :		.	Sur l'intervalle , ,  est donc négative et par conséquent  est concave sur .	
 - 
On suppose qu'à la suite d'une étude, une fonction 
 continue sur 
 a le tableau
de variation ci-dessous. On sait de plus qu'elle est convexe sur 
 et 
, et concave sur 
On demande de tracer une courbe répondant à ces propriétés. 

  
    Solution.	
Par exemple !	
 
 
  
  
Point d'inflexion
On se place sur une partie 
 de 
 contenant un intervalle ouvert
contenant 
La notion de point d'inflexion est une notion locale. On se placera donc sur un voisinage de centre 
. 
Soit 
 une fonction définie sur 
 et 
 un intervalle ouvert du domaine de définition contenant un point 
.
Définition.
Le point ( 
) est un point d'inflexion de 
 si et seulement si la courbe change de concavité au point ( 
).
Si elle est concave (resp. convexe) pour 
, elle devient convexe (resp. concave) pour 
.
 Propriétés.
- Si une fonction est deux fois dérivable en 
, ( 
) est un point d'inflexion
si et seulement si 
 s'annule et change de signe en ce point.
 
- En un point d'inflexion, la tangente traverse la courbe. Si celle-ci était en dessus de la tangente pour 
,
elle passe au-dessous pour 
 (et réciproquement). Voir le dessin ci-dessous.
 
 
 
Remarque : la dérivabilité n'est pas une condition nécessaire pour avoir un point d'inflexion.
Voir par exemple la fonction définie sur 
 par 
 qui, en 0, n'est pas dérivable,
admet une tangente verticale et change de concavité.
 Exemple :
 
 est eun focntion définie sur 
 par : 
 La dérivée seconde s'annule pour 
.
 
La courbe représentative de 
 est en rouge, la tangente au point d'abscisse 2 est en bleu. 
 est un point d'inflexion. La droite orange sépare le plan en deux parties,
à droite, c'est-à-dire sur 
, la fonction est concave (la courbe tourne sa concavité vers le bas),
et à gauche sur 
 elle est convexe (la courbe tourne sa concavité vers le haut).
 
Exercice.  
Lecture graphique
Exercice.  
Déterminer les points d'inflexion, la concavité et les branches infinies de la courbe
représentative de la fonction 
 définie sur 
 par 
.
  
    Solution.
	• est deux fois dérivable sur  et .
	La fonction  est positive donc convexe sur , négative	et concave sur  et .
	Deux points d'inflexion aux points d'abscisse  et .	On notera que l'on a fait figurer sur la représentation graphique jointe ci-dessous les tangentes aux points d'inflexion :  et  (en vert)	qui traversent la courbe.
	• Pour l'étude des branches infinies (donc ), on forme la quantité : .	Les théorèmes de croissance comparée montrent que ceci tend vers 0 en	. La courbe admet donc	des branches paraboliques parallèles à  en  et en .	
  
    Représentation graphique.	
 
	 
 
  
  
Quelques particularités d'une courbe
Points anguleux.
Ce cas a été traité dans cette partie -->
    
Dérivées à droite, à gauche.
Points de discontinuité.
Lorsqu'une fonction est définie par plusieurs expressions sur des intervalles différents,
il faut prêter une attention particulière aux bornes de ces intervalles où il peut y avoir une discontinuité.
La fonction partie entière, déjà vue ici, est discontinue en chaque valeur de 
 de 
.
Exemple.
Soit la fonction 
 de 
 dans 
,
définie par 
 si 
 et 
 si 
.
Examinons d'abord la continuité. 
 est continue sur 
 et 
, car 
 et
 le sont. Par ailleurs 
 , 
, 
.
La fonction 
 n'ayant pas la même limite à droite et à gauche en 1 n'est donc pas continue en 1. On a une discontinuité en 1
et un saut de la représentation graphique.
N'étant pas continue en 1, elle n'est pas dérivable en 1. En revanche, elle peut admettre
des demi-tangentes à droite et à gauche aux points d'abscisse 1. Examinons cela :
- À gauche sur 
 : on forme 
.
On se ramène à une variable tendant vers 0, en
posant 
 avec 
 tendant vers 
. Ceci conduit à 
.
La fraction est une forme indéterminée connue lorsque 
 tend vers 
, dont on sait qu'elle tend vers 1.
Donc 
 tend vers 
 si 
 tend vers 
 , ainsi que 
 si 
 tend vers 
.
Au point de coordonnées 
 la courbe admet une demi-tangente à gauche de coefficient directeur 
.
 - À droite sur 
 : on forme 
qui tend vers -1, lorsque 
 tend vers 
.
 Au point de coordonnées 
 la courbe admet une demi-tangente à droite de coefficient directeur -
.
 
 
 
  
  
Tracé de la courbe
Remarque préliminaire importante.
Depuis quelque temps, l'utilisation des calculatrices graphiques ou de GeoGebra par exemple,
rend aisé le travail de visualisation de la courbe représentative d'une fonction.
Si cela donne de bons résultats dans la majorité des cas, cela a ses limites et nous pensons
qu'il peut être fort instructif de faire le travail "à la main", un certain nombre de fois dans sa formation,
pour bien comprendre la façon dont les différentes notions s'illustrent dans le dessin.
On reprend le tableau de variation de la fonction définie par 
définie sur 
,
déjà vue dans ce document. Rappelons que les tableaux de variation tiennent compte des réductions éventuelles
du domaine d'étude provenant de remarques de parité et de périodicité. Dans celui-ci, une seule chose ne figure pas : l'existence d'une asymptote oblique
d'équation 
, qui a été déterminée par ailleurs,
et le fait que la courbe est au-dessus de celle-ci en 
 et en 
.

-  On trace un repère, affine ou orthogonal, normé ou non, ainsi que les unités choisies sur chaque axe.
 
-  On trace les asymptotes éventuelles (dans notre exemple, deux verticales bleues et une oblique verte). Puis d'un petit trait (rouge ici), la position de la courbe
par rapport à ces asymptotes (à droite, à gauche, en dessus, en dessous). 
 
- On place les points de la courbe correspondant aux maxima et minima locaux,
avec une tangente horizontale, ici en A et en B.
 
- On place les points d'intersection de la courbe avec les axes, si le calcul est faisable.
 
- Si on a pu en calculer, on ajoute des points remarquables avec leur tangente si possible : point d'inflexion, point anguleux avec les demi-tangentes
 
- Il peut être fort utile de calculer quelques points de la courbe judicieusement choisis, voire même d'en ajouter quelques-uns, pour l'aide qu'ils apportent au tracé,
lorsque le calcul n'est pas trop compliqué. On les reporte dans le repère, avec les tangentes en ces points si possible.
 (Si la fonction est dérivable, le coefficient directeur de la tangente en un point 
 est 
).
 
- Si l'on a fait des remarques de parité, périodicité, on trace la courbe représentative sur la partie retenue et
on complète la figure, soit par symétrie, soit par des translations successives. 
 

À titre d'entraînement, voici quelques fonctions et leur courbe représentative. À vous de faire le lien entre les deux, après étude bien sûr !…
Exercice. 
- 
  
    Représentation graphique.	
	 
  
- 
  
    Représentation graphique.	
	 
  
- 
  
    Représentation graphique.	
	 
  
- 
  
    Représentation graphique.	
	 
  
- 
  
    Représentation graphique.	
	 
  
- 
  
    Représentation graphique.	